Rudolf Wilke

samedi 4 février 2012

1896

1897

premier dessin pour le Simplicissimus avant sa réelle installation en 1899

1898

1899

1900

1901

dernier dessin paru dans le Jugend

1902

1903

1904

1905

1906

1907

1908

esquisses posthumes

Rudolf Wilke (1873-1908), du Jugend au Simplicissimus

Avec Th. Th. Heine, le fondateur du Simplicissimus, et Bruno Paul, son ami, Rudolf Wilke incarne l’esprit de la première période de la revue satirique férocement anti-wilhelminienne fondée à Munich en 1896, en compagnie aussi d’Eduard Thöny, puis du Norvégien Olaf Gulbransson, avant que Karl Arnold n’entre dans la danse pour symboliser la période de la République de Weimar.

Cependant, comme Bruno Paul (complémentaires, il est évident qu’ils s’influencèrent l’un l’autre), il débuta au Jugend, l’autre revue munichoise fondée la même année qui entraîna le Jugendstil, et où son frère cadet, Erich, le relaya quelques années plus tard.

Wilke avait en partage avec quelques-uns de ses confrères une virtuosité fondée sur de solides bases académiques acquises lors de ses études à Munich qu’il poursuivit à Paris en 1893, où il fréquenta l’Académie Julian, se frottant à sa cosmopolite population d’étudiants ; après Toulouse-Lautrec, sans oublier Goya, il y découvrit probablement Valotton, Steinlein et Forain tout autant que les dessinateurs américains en vogue, alors que La Revue blanche se distinguait par sa modernité.

Rudolf Wilke n’eut que trois fois l’honneur de la couverture du Simplicissimus, même s’il en fut un des dessinateurs les plus réguliers, peut-être parce qu’il ne commentait que rarement les événements politiques. Il ne se contenta jamais d’une seule manière, et eut une influence notable sur nombre de ses confrères, comme le Norvégien Ragnvald Blix — et probablement Georg Grosz, même si celui-ci dans son autobiographie ne revendique dans son ascendance que Bruno Paul et Emil Preetorius, lui-même auteur trente ans plus tard d’une monographie consacrée à Wilke.

En 1906, Bruno Paul se retire du dessin satirique pour se consacrer à la création de meubles et à la décoration dans l’esprit Art nouveau, puis à l’architecture.

En 1908 Rudolf Wilke, malade, meurt à trente-cinq ans.

Ce blog doit tout aux formidables sites du Simplissicimus et du Jugend mis en ligne par la bibliothèque Herzogin Anna Amalia de Weimar associée à la RWTH d’Aix-la-Chapelle, aux archives allemandes de Marbach et à l’université de Heidelberg :

http://www.jugend-wochenschrift.de/

http://www.simplicissimus.info/

— BIBLIOGRAPHIE —

• Der Zeichner Rudolf Wilke

texte d’Emil Preetorius

Verlagsanstalt Hermann Klemm, 1954

• Rudolf Wilke, Klassiker des Karikatur

texte de Lothar Lang

Eulenspiegel Verlag, 1969